Mes carnets de voyages. Rangés en vrac dans une case de ma bibliothèque. Les déterrer. Emue de les revoir, les toucher, les frôler, les sentir, les feuilleter. L’Ecosse, la série des onze carnets du voyage au Québec. Des semaines à Paris – 2012, 2015 et 2017. Le carnet du quotidien (réalisé irrégulièrement pendant un an). Celui de l’expo Mémoires Vives – Une Histoire de l’Art Aborigène du Musée d’Aquitaine. De l’expo Markus Schinwald au CAPC – Centre d’Art contemporain Bordeaux. Ceux des séjours à Locquirec, Cancale, au Pays Basque. Des escales du livre de Bordeaux 2017. Celui réalisé lors du onzième printemps des poètes autour du poème Ceux qui vivent sont ceux qui luttent de Victor Hugo. Le carnet du confinement. Des grands, des petits, des épais et des minces, certains achetés, d’autres fabriqués. Se replonger dans l’émotion du temps de la création : découper, coller, déchirer, aquareller, acryliquer, photographier, mettre les mains dans la matière, y insérer les petits bouts de papier, végétaux, sable glanés pendant le voyage. Des cartes. Important les cartes. Impossible de voyager sans se situer dans l’espace.
Et puis celui acheté à Daniela l’artiste bolivienne venue en résidence dans l’atelier de Dk. Son plus beau m’a-t-elle dit, contente qu’il te revienne. Pas encore osé le remplir.
Les carnets de voyage c’était du temps d’avant l’écriture. Avec seulement les mots des autres, des poèmes, des extraits de livres lus pendant le voyage, de la documentation, des paroles collectées.