J’ai toujours aimé voir des animaux dans les nuages. Comme aujourd’hui depuis ma voiture sur l’autoroute qui me conduit aux Eyzies, la capitale de la Préhistoire. Impossible de photographier. Alors les garder en mémoire pour plus tard, écrire. Météo changeante en ce mois de novembre. Pluie, soleil pointant entre les nuages. Nuages chassés par le vent. Des nuages disparaissent, d’autres se forment. J’ai lu que la durée de vie d’un cumulus est de cinq à quarante minutes. Feu d’artifice de formes et de couleurs.
Soudain apparaît un éléphant qui avec sa trompe avale un petit cumulus. Deux caniches vus de dos la tête en arrière pour mieux observer la bande de ciel bleu qui se faufile au-dessus de la masse de nuages blancs et gris. Plus on se rapproche de la Vallée de L’homme plus les animaux prennent des formes étranges. Les corps s’allongent, se déforment, les pattes s’effilent. Je n’en crois pas mes yeux. Le grand cheval, chef d’œuvre de la grotte de Lascaux apparaît face à moi. Est-ce qu’il m’interpelle, qu’il veut me transmettre un message ? Un peu plus loin le taureau de Lascaux et de plus petits animaux, tous présents dans la grotte. Ils s’enchevêtrent, se chevauchent, vont vers la droite, la gauche, dansent, volent, nagent, courent, s’allongent, une vraie valse qui composent des tableaux dignes de l’art pariétal du paléolithique. Quel spectacle ! Quelle émotion ! Je les reçois comme un signe de salutation envoyé par les hommes et femmes de Cro-Magnon alors que je ne suis plus qu’à quelques kilomètres de la Vallée de la Vézère !
Magnifique ! Un voyage chamanique ! Merci