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Solitude, infinitude, plage atlantique

Tu es seule à arpenter cette immense plage landaise. Tu ne vois pas le début, tu ne vois pas la fin. Tu es seule face à l’immensité de l’océan, pareille à celle de la plage. Tu es seule, confrontée à cet infini. Tu es seule ; quelques personnes partagent ta solitude, assises sur leur serviette lisant, regardant les surfeurs ou l’horizon. Tu es seule au milieu de ces gens. Seule mais ensemble. Même regard vers l’infini.

Tu es seule sur cette plage qui se souvient des chauds mois d’été et de la foule.

Tu es seule avec au loin le phare de Biarritz. Tu es seule avec à l’horizon la chaîne pyrénéenne. Tu es seule avec encore plus loin l’Espagne.

Seule avec les grains de sable un peu grossiers, seule avec les coquillages, seule avec les galets. Seule avec les bois flottés déposés par les marées sur le sable. Seule avec les cabanes construites en bois flottés.

Seule avec les marées, l’océan couleur méditerranée, les vagues, les embruns. Seule avec le sable recouvert et découvert en quelques secondes ; seule tu accompagnes ce mouvement en avançant et reculant dans l’eau glacée. Seule avec les rouleaux de l’océan et les surfeurs qui arrivent en cette fin de journée. Seule avec les dunes protègeant de la vue, la route et les stationnements. Seule avec le bunker du mur de l’Atlantique tombé de la dune sur la plage, pour cause du recul du trait de côte. Seule à regarder les graffitis du bunker.

Tu es seule par cette belle journée ensoleillée après ces journées de pluie. Tu es seule quand tu te plonges dans la contemplation du ciel, la contemplation des cumulus d’une blancheur infinie. Une blancheur qui rivalise avec celle de l’écume.

Seule et tellement remplie de la force de l’océan, des éléments et de ces plages à perte de vue.

Solitude, infinitude.

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